Progression du narcotrafic en Afrique de l’Ouest
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Publié le 28 juin par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le rapport 2008 sur la drogue confirme le rôle de l’Afrique de l’Ouest comme nouvelle plaque tournante du trafic de stupéfiants. La proximité du marché européen, la forte demande de cocaïne sur le Vieux Continent (entre 135 et 145 tonnes) et la faiblesse des moyens de contrôle des pays africains expliquent l’intérêt des narcotrafiquants pour cette partie de l’Afrique. Particulièrement visée, la Guinée-?Bissau, terre de mission des trafiquants colombiens. L’ONUDC craint que le fléau ne s’étende à la Côte d’Ivoire, au Cap-Vert, à la Sierra Leone, à la Mauritanie et au Sénégal.
L’Union européenne n’a pas attendu la publication du rapport pour agir. Le 16 juin, Bruxelles a signé avec la Guinée-Bissau un accord portant sur le renforcement des moyens de la justice et de la sécurité dans ce pays, financé à hauteur de 2 millions d’euros. En octobre prochain, le Cap-Vert abritera une grande conférence ministérielle sur ce commerce et les trafics connexes tels que la traite des êtres humains.
Selon le rapport, malgré la croissance du marché ouest-africain, il est encore loin d’atteindre le niveau de la production asiatique. Le marché de l’opium a quasiment doublé depuis 2005 du fait de la situation en Afghanistan. Quant à la culture de la feuille de coca colombienne, elle a progressé de 27 % en 2007.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise