Les marchés africains sont-ils vraiment saturés ?

Publié le 6 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

En un an, le nombre d’abonnés en Côte d’Ivoire a doublé, passant de 3,5 millions fin septembre 2006 à 7,4 millions à la fin de l’année 2007. L’une des plus importantes progressions sur le continent, qui devrait se poursuivre à un rythme soutenu avec l’arrivée d’un cinquième acteur sur le marché, le groupe émirati Warid, puis d’un sixième, Oricel, désormais propriété du groupe public libyen LAP Green. Conséquence : au rythme de croissance actuel, le taux de pénétration du mobile dans le pays, qui approche déjà les 40 % de la population, atteindrait théoriquement 100 % d’ici trois ans. Impossible, mais révélateur : la surabondance d’opérateurs et de réseaux accélère la croissance de la clientèle, et nombre de marchés africains pourraient s’approcher de la saturation plus rapidement que prévu.
Un pays de l’océan Indien, les Seychelles, compte désormais davantage d’abonnés que d’habitants. Sept pays africains dépassent les 70 % de taux de pénétration, dont, sans surprise, l’Afrique du Sud, Maurice et les pays d’Afrique du Nord (hors Égypte), mais aussi le Botswana ou encore le Gabon. Les pays africains sont désormais trois fois plus nombreux à dépasser le seuil de 30 % de taux de pénétration fin 2007 qu’en 2006. Devine Kofiloto, de Teleplan, explique : « Si les nouveaux abonnements ont augmenté de 42 % en 2007, la croissance fin 2008 devrait être inférieure à celle des années précédentes. Après 2009, nous envisageons une croissance à un chiffre. » Le niveau de vie du continent grimpant lentement, il y a fort à parier que la progression de l’activité s’épuise rapidement. Mais les données disponibles doivent être observées avec prudence. Tout d’abord parce qu’elles ne donnent que le nombre de cartes SIM possédées, et il n’est pas rare qu’une même personne en possède plusieurs. Ensuite parce que les opérateurs réduisent désormais les prix de vente de ces cartes et vont multiplier dans les années à venir les nouveaux services. Enfin parce que les zones rurales, jusqu’ici délaissées, sont rapidement couvertes.

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