Renaissance, un Russe incontournable
Publié le 6 mai 2007 Lecture : 1 minute.
Son nom est encore mal connu. Il faudra pourtant désormais compter avec lui. Depuis 2006, le groupe financier Renaissance Group, dont le siège est à Moscou mais qui compte des bureaux à travers le monde, a fait de l’Afrique l’une de ses priorités. « Vu le niveau plus faible des taux d’intérêt, les monnaies plus stables, et la croissance économique qui s’accélère, nous voyons que l’Afrique est, elle aussi, sur la voie de la renaissance », explique Neil Harvey, président-directeur général adjoint de Renaissance en charge de l’Afrique. Le groupe russe détient déjà un cinquième du capital d’Ecobank : « C’est un investissement passif pour nous. Nous aimons l’entreprise et le secteur bancaire. » Le groupe russe affirme être actionnaire d’autres entreprises, mais refuse de les nommer. Seule certitude : son implantation en Afrique. « Nous avons ouvert en mars des bureaux à Lagos et à Nairobi, le premier étant notre hub en Afrique de l’Ouest et le second en Afrique de l’Est. Notre objectif est de compter 50 employés au Nigeria et 20 au Kenya, et nous allons opérer dans la banque d’investissement, la banque d’affaires et la gestion d’actifs. » Renaissance s’est développé depuis le début des années 1990 sur les marchés émergents, notamment en Russie, en mêlant banque d’investissement et banque d’affaires. Un modèle que le groupe entend reproduire au sud du Sahara, loin du modèle de banque généraliste choisi par les autres banques internationales en Afrique. Avec des ambitions conséquentes : Renaissance entend lever en 2007 un fonds africain de capital-investissement de près de 1 milliard de dollars, ce qui ferait de lui l’un des trois plus gros acteurs du secteur, avec EMP Africa et Actis. Il a recruté pour cela Mark Jennings, président de l’association du capital-investissement africain AVCA et ancien gérant de Kingdom Zephyr Africa, contrôlé notamment par le prince saoudien Al-Walid. Une célébrité dans le petit monde de la finance africaine.
