3 questions à Hassan El-Basri

Directeur général adjoint, chargé du développement du Groupe Banques populaires

Publié le 6 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Le fait d’être public ne constitue-t-il pas un handicap face à deux privés très dynamiques ?
Hassan El-Basri : La réponse que j’apporte à cette question est très simple : qui observe les règles de la bonne gouvernance, doit être performant. La performance n’a rien à voir avec le caractère public ou privé. Les principes de la bonne gouvernance peuvent être facilement transposés dans une entité publique. Pour preuve, nos résultats. Ils ont été multipliés par cinq en cinq ans.
Avez-vous des ambitions à l’international ?
Nous avons des projets sur tous les pays du Maghreb arabe, car nous pensons que le volet financier est essentiel pour l’intégration régionale. Nous avons une filière bancaire en France, une succursale en Belgique et des bureaux un peu partout dans le monde. Nous avons été les premiers à nous implanter en Afrique subsaharienne, en Guinée, en Centrafrique et en Côte d’Ivoire. Depuis deux ans, nous affichons notre intention de nous implanter dans d’autres pays – comme le Sénégal, le Gabon, le Congo. Nous y allons comme autrefois nous allions dans les régions marocaines lointaines, où les autres ne voyaient aucun intérêt à s’implanter. Nous apportons un modèle de développement, un instrument majeur de bancarisation du pays. Ce modèle a fait ses preuves au Maroc tout au long des quarante dernières années.
Conserverez-vous votre part du marché des Marocains résidents à l’étranger, les MRE ?
Nous sommes à leurs côtés, comme conseiller puis comme banquier, depuis la fin des années 1960, à un moment où aucune banque marocaine ne s’intéressait à eux. Nous avons 56 % de ce marché, qui est lui-même en train de grandir. Il n’y a pas un million de clients à se partager, mais un million d’autres qu’il faut bancariser. Nous sommes sur un projet d’implantation dans les pays d’Europe pour toucher plus rapidement et efficacement cette clientèle. Parallèlement, nous affinons notre offre, pour qu’elle soit plus attractive et plus intéressante. Une banque marocaine doit proposer à un Marocain qui est à l’étranger les mêmes produits et services que les banques de son pays d’accueil. C’est très important. Comme de lui réserver toute une panoplie de services et de produits ici au Maroc.

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