Maigrir en mangeant plus
L’obésité est actuellement une épidémie à l’échelle mondiale. Aux États-Unis, 65 % des adultes sont en surpoids ou obèses – et ils grossissent d’un kilo par an. Trente-quatre pour cent des enfants et des adolescents sont déjà en surpoids, presque le double d’il y a vingt ans. Même en Suède, pays qui a pourtant la réputation d’être raisonnable, une enquête récente montre qu’il y avait, en 2002, 22 % de fillettes de 4 ans en surpoids contre 10 % en 1982, et 30 % de fillettes de 10 ans en surpoids contre 14 % en 1982.
La tendance étant ce qu’elle est, John Foreyt, le directeur du Centre de recherche en médecine comportementale de Houston, aux États-Unis, reconnaît dans Equation Nutrition, le bulletin d’Aprifel, que nous ne pouvons pas tous être minces. « En revanche, écrit-il, nous pouvons tous être en bonne santé, nous alimenter de façon saine et être plus actifs. Les preuves scientifiques sont incontestables. Une alimentation saine est basée sur une quantité suffisante de fruits et légumes tout en respectant les besoins énergétiques. Le chemin qui mène à la santé passe par le choix d’une variété de fruits et légumes chaque jour. Le « miracle » est bien connu : c’est une alimentation à base de fruits et légumes, accompagné d’une activité physique quotidienne ».
La nouveauté est que, longtemps, perdre du poids a été synonyme de privation et d’austérité. Pour réduire son tour de taille, il fallait « se serrer la ceinture ». Des restrictions très fortes, globales ou portant sur un type de nutriment pouvaient, en outre, avoir des effets indésirables graves. Les nutritionnistes estiment maintenant qu’on peut maigrir en mangeant plus. L’explication est la notion de « densité énergétique ». On peut manger à sa faim si l’on consomme des aliments qui n’apportent qu’une faible quantité de calories par rapport à leur poids, ce qui est le cas des fruits et légumes. C’est le « régime hypocalorique ».
Quant à l’activité physique quotidienne, il ne s’agit pas, là non plus, de battre des records. Une bonne mesure est de trente à quarante minutes de marche, cinq à sept jours par semaine. Une telle activité stimule le bon fonctionnement de l’organisme. La réussite sportive de long terme nécessite pareillement l’adoption d’une hygiène nutritionnelle exemplaire, assez éloignée des recommandations réductives trop courantes.
Pour se consoler, les amateurs peuvent noter qu’une autre étude récente montre que manger du chocolat noir fait baisser la tension artérielle
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