Luxe, puissance et bonne conscience

Publié le 6 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Déjà première marque de luxe aux États-Unis, petit à petit, Lexus fait son nid. En enfourchant, faute de diesel en magasin, un autre cheval de bataille : la motorisation hybride, mi-essence, mi-électricité. Le groupe Toyota, qui avait défriché le terrain avec la Prius en 1998, peut ainsi faire monter les moteurs hybrides en puissance avec sa filiale Lexus. Après la berline GS et le 4×4 RX, voici venue la limousine LS, qui cache sous son long capot le moteur hybride le plus musclé de la planète : 445 ch de puissance cumulée, une partie de la force du V8 essence (394 ch) alimentant les batteries du moteur électrique (224 ch).
Le principe de fonctionnement est maintenant connu : le moteur électrique assure la phase de démarrage et passe le relais à son compère hybride aux alentours de 25 km/h. Puis, il reste en veille, mais revient prêter main-forte en cas de forte accélération. La LS 600h gagne ainsi sur les deux tableaux : les performances d’un V10 essence, la consommation d’un V6 diesel (9,3 l/100 km). Par conséquent, ses émissions polluantes sont inférieures à la moyenne de sa catégorie : 219 g de CO2/km. Par ailleurs, ce fier vaisseau à la ligne fluide et racée ne craint pas ses rivales allemandes en matière de confort, de silence ou de qualité de finition.
Bref, le tableau serait idyllique, si ce n’était le prix : 130 000 euros. Certes, à ce tarif, la Lexus LS 600h a la politesse de ne pas proposer d’options. Tous les équipements sont montés de série, l’indispensable comme le superflu. C’est d’ailleurs son paradoxe. La LS 600h est supposée vertueuse, avec sa motorisation hybride. Mais à trop forcer la dose au chapitre des équipements, elle passe allègrement la barre des 2 tonnes ! Dommage. Un peu moins équipée, donc un peu moins lourde, la Lexus LS 600h aurait réduit son prix et sa consommation, sans rien perdre de son intérêt.

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