Gilbert Houngbo

Directeur du bureau Afrique du Programme des Nations unis pour le développement (Pnud)

Publié le 6 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Le Togolais Gilbert Houngbo dresse le bilan de la conférence de Brazzaville (25 avril-2 mai).

Jeune Afrique : Les Objectifs du millénaire pour le développement fixés par l’ONU en septembre 2000 ne seront pas atteints comme prévu en 2015. Comment expliquez-vous cet échec ?
Gilbert Houngbo : Je refuse le simple constat d’échec. C’est une sonnette d’alarme que nous avons tirée à Brazzaville. Beaucoup d’objectifs pourraient encore être atteints si les financements appropriés étaient disponibles.
Que faut-il faire alors pour aller de l’avant ?
La bonne gouvernance ne s’arrête pas à l’organisation d’élections. Les États doivent assurer la sécurité de l’individu et de la collectivité, et créer un environnement propice au développement d’un véritable secteur privé.
Mais les progrès se font toujours attendre
Certes, on est encore très loin des objectifs, mais on avance. La lutte anticorruption est devenue une exigence incontournable. La presse doit jouer son rôle, et la justice être indépendante.
L’Afrique n’attend-elle pas trop de l’extérieur ?
L’Afrique a besoin d’une aide financière massive. En même temps, elle doit chercher à compter au maximum sur ses propres ressources. Certains pays, en améliorant la gestion des biens publics, augmentent les recettes fiscales et permettent aux gouvernements d’investir et de financer un meilleur fonctionnement de l’État. Ces États doivent par ailleurs être les seuls à définir leurs orientations stratégiques et leurs priorités. Le système des Nations unies et la communauté internationale ont simplement un rôle d’appui. Le pilote doit rester le pays lui-même.

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