Algérie : au bout du compte !

Publié le 6 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs indicateurs laissent aujourd’hui présager que la libéralisation progressive du secteur bancaire algérien est bel et bien en marche. En témoigne tout d’abord l’offensive menée par les banques étrangères, notamment françaises. Société générale et BNP Paribas ont en effet entrepris un développement forcené depuis quelques années. Avec de nouvelles ouvertures prévues en 2007, BNP Paribas El Djazaïr compte porter à vingt-trois le nombre de ses agences à travers le pays. Elle talonnera alors de près la Société générale, qui devrait compter à la fin de l’année une trentaine d’agences. Les deux françaises poursuivent ainsi une stratégie de banque de détail, qui s’est également accompagnée de l’ouverture de filiales spécialisées : la société de crédit à la consommation Cetelem et l’assureur Cardif (BNP Paribas) ou, du côté de la Société générale, le spécialiste de la location longue durée et de la gestion de parcs automobiles ALD Automotive. Tous deux sont logiquement candidats à la reprise de 51 % du capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA), dont le processus de privatisation – le premier du genre – a débuté fin 2006. Il pourrait aboutir d’ici à juillet prochain. Le CPA est également convoité par l’américain Citibank, installé de longue date en Algérie et qui revendique la première place parmi les banques étrangères. Sont également dans la course : les français Crédit agricole et Natixis, ainsi que l’espagnol Santánder (qui pourrait s’allier pour l’occasion au marocain Attijariwafa Bank). Une fois achevée, cette privatisation pourrait ouvrir la voie à une autre, celle de la Banque de développement local. Elle s’inscrit en tout cas dans une timide amorce de modernisation qui a, pour l’instant, surtout concerné la dynamisation des circuits de paiement et la monétique. Au milieu de l’année 2005 ont été mis en place des cartes de retrait et de paiement local et les terminaux associés. En matière de télécompensation, un système de paiement et de compensation centralisée pour les virements et un autre comparable pour les chèques ont été développés, permettant de diminuer des délais de paiement auparavant très longs.

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