Guinée équatoriale : la Société générale se retire

Le groupe bancaire français Société générale cherche activement un repreneur pour la SGBGE, sa filiale en Guinée équatoriale. Un groupe marocain tiendrait la corde.

La SGBGE affichait fin 2011 un total de bilan de plus de 573 millions de dollars. © AFP

La SGBGE affichait fin 2011 un total de bilan de plus de 573 millions de dollars. © AFP

Publié le 6 février 2013 Lecture : 2 minutes.

Mise à jour du 06/02/2013 à 18h49. Réaction officielle de la Société générale.

Après la revente en décembre des 77 % qu’il détenait dans NSGB, la banque d’affaires égyptienne, pour un montant de près de deux milliards de dollars au qatari QNB, Société générale a engagé depuis plusieurs mois son retrait d’un autre pays africain, la Guinée équatoriale. Le français détient dans cepays 52,24% de la Société générale de banques en Guinée équatoriale (SGBGE). L’information, révélée plus tôt dans la journée par la Lettre du continent, nous a été confirmée officiellement. « Le groupe a reçu des expressions d’intérêt sur SGBGE de la part d’institutions financières internationales, a expliqué à Jeune Afrique une porte-parole de la banque française. À ce stade, le groupe ne fera pas d’autres commentaires. » 

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Attijariwafa sur les rangs ?

D’après nos informations, Oragroup, holding de tête du réseau Orabank, a regardé de très près le dossier avant de se concentrer sur l’acquisition (réalisée fin 2012) du groupe ouest-africain BRS. Selon plusieurs sources, une banque marocaine est en position de force pour emporter les parts de la Société générale dans SGBGE. Il pourrait s’agir d’Attijariwafa Bank, numéro un au Maroc et qui attend son agrément en Guinée équatoriale depuis au moins deux ans.

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Désengagement

Deuxième sur son marché derrière CCEI Bank GE, filiale du groupe panafricain Afriland First Group, la SGBGE affichait fin 2011 un total de bilan de plus de 573 millions de dollars. Elle concentre 24% des dépôts et se classe troisième en termes de crédits distribués. Quoi qu’il arrive, son acquéreur devra composer avec la présence de l’État équato-guinéen au capital (à hauteur de 30%). Bien qu’on ne connaisse pas encore la valorisation du groupe, il s’agit « d’une banque qui marche bien ».

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Les causes du départ de la Société générale ne sont pas très claires. Selon la Lettre du Continent, « des mouvements de fonds et des dépôts suspects ont été attribués, ces derniers mois, à certains de ses clients », proche du pouvoir. Au moment où nous publions ces lignes, la Société générale ne nous avait pas encore donné d’explications.

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