Trois questions à… Yoshihisa Endo

Publié le 6 février 2005 Lecture : 2 minutes.

Pour Yoshihisa Endo, directeur général adjoint du Bureau de la politique étrangère et du désarmement au ministère japonais des Affaires étrangères, l’obtention d’un siège au Conseil de sécurité implique de disposer du droit de veto.
Jeune Afrique/l’Intelligent : N’est-il pas injuste que le Japon, qui contribue pour 19,5 % au financement des Nations unies, n’ait toujours pas sa place parmi les membres permanents ?
Yoshihisa Endo : Il n’est évidemment pas normal que le Japon soit tenu à l’écart des décisions prises par le Conseil. Cela dit, notre pays ne se distingue pas seulement par ses contributions financières. Il est aussi en mesure de s’investir en matière de ressources humaines et d’expertise, comme ce fut le cas au Timor oriental, au Cambodge, en Afghanistan et, plus récemment, en Asie après le désastre du tsunami. Des équipes de secours ainsi que des membres des forces d’autodéfense chargés de convoyer vivres et matériel de première nécessité y ont été envoyés. Il est normal que le Japon, qui a une longue expérience des tremblements de terre, vienne en aide aux pays frappés par des catastrophes naturelles.
J.A.I. : Cette mise à l’écart aurait-elle un lien avec les réticences de Pékin, pourtant favorable à l’inclusion de l’Allemagne ?
Y.E. : En octobre dernier, notre ministre des Affaires étrangères a rencontré son homologue chinois au Vietnam à la fin du sommet de l’Asean. Le ministre chinois a déclaré : « L’ONU a maintenant 60 ans, et il est important qu’elle fasse cette réforme en tenant compte de l’avis des États membres. » Selon lui, les deux grands pays que sont le Japon et la Chine doivent unir leurs efforts à ce sujet. Nous continuons donc à coopérer et à nous concerter pour la réalisation de la réforme de l’ONU.
J.A.I. : Dans l’extension du Conseil de sécurité proposée par le comité des sages, il n’est pas fait mention du droit de veto…
Y.E. : Nous estimons qu’il ne doit pas y avoir de discrimination de pouvoir entre les membres permanents et les nouveaux membres. Nous pensons que la réforme doit prendre en compte le droit de veto. Nous devons donc continuer à en discuter avec tous les pays, y compris les membres permanents.

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