Succession : faites vos jeux !

Publié le 6 février 2005 Lecture : 2 minutes.

Sept candidats brigueront finalement la succession du Marocain Omar Kabbaj à la tête du groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Quatre s’étaient présentés avant le 31 janvier, date limite du dépôt des dossiers : Olabisi O. Ogunjobi (Nigeria) et Théodore Nkodo (Cameroun), tous deux actuels vice-présidents de la Banque ; Casimir Oye Mba, ministre gabonais de la Planification et de la Programmation du développement, ancien Premier ministre et ancien président de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) ; et Simba Makoni, ancien ministre zimbabwéen des Finances et ancien secrétaire général de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Trois autres sont entrés dans la course le jour de la clôture des candidatures : Kingsley Y. Amoako, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) ; Ismaïl Hassan, ancien gouverneur de la Banque centrale d’Égypte et actuel président de la Misr Iran Development Bank ; et Donald Kaberuka, ministre rwandais des Finances et de la Planification économique.

Toutes les sous-régions du continent sont représentées : Afrique de l’Ouest (Nigeria, Ghana), Afrique centrale (Cameroun, Gabon), Afrique australe (Zimbabwe), Afrique de l’Est (Rwanda) et Afrique du Nord (Égypte). Mais il n’y a pas, comme ce fut le cas par le passé, de clivage sous-régional ou linguistique. À preuve, les parrainages sont distribués indifféremment. Ainsi le Sénégal soutient-il le Nigérian ; le Burundi, le Camerounais ; le Maroc, le Gabonais ; et le Kenya, le Ghanéen.

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À en juger par le nombre de candidats (sept, contre cinq en 1995) et par leurs qualifications, le fauteuil de Kabbaj, qui aura réussi à redresser la Banque au cours de ses deux mandats et à en faire la première institution financière d’Afrique, est de plus en plus convoité. Un Comité directeur formé de neuf membres (six Africains et trois non-Africains) doit « arrêter », le 11 février, à Tunis, la liste définitive des candidats avant de la publier deux jours plus tard. Ogunjobi et Nkodo devront démissionner, ou prendre un congé sans solde afin de pouvoir retrouver leur poste en cas d’échec. Avec un tel nombre de candidats, l’élection promet d’être ouverte, et la campagne, âpre. Le scrutin, qui se déroulera lors des assemblées annuelles du groupe, les 18 et 19 mai, à Abuja (Nigeria), se fera à la majorité des voix africaines (60 % des droits de vote) et à la majorité des voix totales (africaines et non africaines), nécessitant probablement plusieurs tours de vote.

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