L’odyssée du Viread ®
Commercialisé depuis octobre 2001, le Viread® a été testé sur le singe et sur l’homme, en 1995, et a prouvé son efficacité dans le traitement des infections à VIH. Il agit en bloquant la duplication du virus responsable de la maladie. Après les États-Unis en 2001, la Commission européenne a, à son tour, autorisé sa mise sur le marché en février 2002. Au cours des essais cliniques et des programmes d’accès étendu, environ 10 000 patients ont été traités par le Viread®, soit seul, soit en association avec d’autres médicaments antirétroviraux (ARV). Les ventes d’ARV ont alors progressé de 45 % en 2004, rapportant à Gilead quelque 262 millions de dollars. Celles du Viread®, seul, s’élèvent à près de 200 millions de dollars pour la même période. Succès grâce auquel la jeune entreprise pharmaceutique (créée en 1987), qui emploie 1 600 salariés, est en passe de devenir l’un des leaders mondiaux en matière de traitements antirétroviraux. En 2004, les chiffres ont progressé sur le marché européen (40 %), alors qu’ils baissaient aux États-Unis. Baisse qui risque de se poursuivre, d’où la recherche de nouveaux marchés et cet intérêt pour l’Afrique et l’Asie, deux régions où l’épidémie n’est pas contrôlée comme elle l’est en Europe occidentale et aux États-Unis. Un atout, et non des moindres : un conseil d’administration où siègent d’éminentes personnalités républicaines comme George Schultz, ancien secrétaire d’État américain. Donald Rumsfeld, actuel secrétaire à la Défense, en était le PDG en 1997 et a été membre du conseil de juillet 1988 à 2001.
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