L’impromptu d’Ankara
Toute fortuite qu’elle ait été, la rencontre, le 2 février à Ankara, entre Abdelaziz Bouteflika et Mahmoud Abbas n’en a pas moins été très opportune. Le président algérien s’apprête en effet à entreprendre une tournée au Moyen-Orient afin d’inviter les dirigeants de la région au prochain sommet de la Ligue arabe, à Alger, au mois de mars. Or, pour des raisons évidentes, il ne peut actuellement se rendre à Ramallah… Il a donc saisi l’occasion pour s’assurer de la présence du nouveau président de l’Autorité palestinienne. Celui-ci a, du même coup, remédié à une lacune : depuis son élection, le 9 janvier, il n’avait pas encore eu l’occasion de prendre langue avec les dirigeants maghrébins, pas même avec ses anciens hôtes tunisiens. Dans la capitale turque, les deux hommes se sont entretenus du projet de réforme de la Ligue arabe défendu par le Maghreb, face aux réticences du Machrek, et de l’aide aux Palestiniens. Même si Abbas est parvenu à régler le contentieux qui l’opposait aux pétromonarchies du Golfe, ses principaux bailleurs de fonds, il ne verrait pas d’un mauvais oeil que l’Algérie contribuât à la reconstruction de la Palestine.
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