Ingratitude
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On a beau savoir que Bob Geldolf est un provocateur né, sa dernière sortie, dans le magazine Radio Times, n’en laisse pas moins perplexe : « La plupart du temps, déclare-t-il, l’Afrique m’ennuie profondément. Le changement est beaucoup trop lent et les Africains ont trop tendance à fuir leurs responsabilités. » Le rocker irlandais est,
paraît-il, « fatigué d’être constamment surnommé Monsieur Afrique »…
Son engagement humanitaire sur le continent a pourtant largement contribué à sa célébrité
davantage en tout cas que sa carrière artistique, somme toute modeste et lui a valu le prix Nobel de la paix. En 1984, il créa avec quelques complices (Sting, Bono, Paul McCartney…), le Band Aid, un collectif de musiciens qui organisa de mémorables concerts dont les bénéfices furent reversés aux victimes de la famine en Éthiopie.
Lors du récent Forum économique mondial, à Davos, auquel participèrent, parmi beaucoup
d’autres, Tony Blair, Thabo Mbeki, Olusegun Obasanjo, Bill Clinton, Bill Gates et le chanteur Bono, la proposition a été faite d’accroître la contribution des pays riches au développement de l’Afrique. Même des ultralibéraux patentés s’y sont déclarés favorables.
Mais Geldolf s’en moque. Désormais, explique-t-il, seule la musique l’intéresse. Comme disait naguère Woody Allen : « Prends l’oseille et tire-toi ! »
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