Bienvenue aux investisseurs

La Cnuced a dressé un inventaire des atouts économiques du pays. Ils sont nombreux…

Publié le 6 février 2005 Lecture : 2 minutes.

De la gomme arabique à la filière riz, des hydrocarbures au tourisme et à la pêche, aucune activité n’est négligée dans le Guide de l’investissement en Mauritanie, publié à la fin de l’année dernière par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) (voir encadré). Cet ouvrage explique clairement « les forces et les faiblesses » de ce pays peu connu. Il tombe à un moment charnière de son histoire : le président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya a fêté ses vingt ans au pouvoir fin 2004. Réélu le 7 novembre 2003 avec 67 % des suffrages (contre 90 % en 1997), Ould Taya fait encore face à des opposants déterminés, dont certains ont tenté une nouvelle fois de le renverser par les armes. Le procès des putschistes des 8-9 juin 2003 a connu son épilogue le 3 février avec un verdict de la plus grande clémence.
Répliquant à des députés de l’opposition, lors du débat parlementaire du 30 décembre, le Premier ministre Sghaïr Ould M’Bareck a déclaré : « Vous demandez à ce que nous quittions le pouvoir pour vous y installer. Cela n’arrivera que par la voie des urnes. […] Oui, vous étiez pour le coup d’État, vous avez espéré qu’il réussisse ! » Les députés protestent… « Non, je ne m’excuserai pas. Je parle ici en tant que citoyen mauritanien pour dire que n’eût été la sagesse et la vision prémonitoire du président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, la Mauritanie serait déjà perdue. »
Ce débat était inimaginable dans les années 1980. Il est la preuve que la Mauritanie a bien changé. Pour les économistes de la Cnuced, il y a maintes raisons d’investir en Mauritanie. D’abord, le libéralisme économique : le pays occupe le 67e rang dans le classement mondial de l’indice de liberté économique et se situe en tête des pays de l’Afrique de l’Ouest. Il a enregistré un taux de croissance économique de 4,9 % en 2004, malgré l’invasion acridienne. Le FMI prévoit un taux de 6 % en 2005 et de 9 % en 2006 grâce à l’entrée en production du gisement pétrolier offshore de Chinguetti fin 2005, suivi par ceux de Tiof et de Oualata. Deux nouveaux permis onshore ont été attribués, le 27 janvier, à la compagnie française Total (bassin du Taoudeni).
Ensuite, le potentiel minier : les investissements sont en pleine expansion. Outre le minerai de fer (entre 10 millions et 11 millions de tonnes exportées chaque année) et les hydrocarbures (75 000 barils/jour dès le mois de décembre), la Mauritanie deviendra cette année productrice d’or (mines de Tasiast). La prospection concerne aussi les diamants. Le boom touche également les nouvelles technologies de l’information et les télécommunications (en association avec les opérateurs Maroc Telecom et Tunisie Telecom).
Dernier atout, selon la Cnuced : une situation géographique stratégique. Le pays est au carrefour de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne. Une position privilégiée renforcée par l’achèvement de la route Nouakchott-Nouadhibou (470 km) qui permet enfin de relier l’Europe (via Tanger et Casablanca) au Sénégal et jusqu’au Nigeria. Alors que d’autres routes sont en chantier pour desservir les régions orientales, vers le Mali.

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