Sale coup pour Nouakchott

Publié le 6 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Et maintenant, l’annulation du Dakar ! Après plusieurs affaires de trafic de drogue, en mai et juin 2007, puis l’éclatement de graves émeutes (un mort), en novembre, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son équipe sont confrontés à une nouvelle épreuve : l’annulation pure et simple, pour la première fois de son histoire trentenaire, du célèbre rallye-raid, dont huit des quinze étapes devaient se dérouler en Mauritanie, du 11 au 19 janvier.
Motif avancé par Amaury Sport Organisation (ASO), la société organisatrice : « menaces directes lancées contre la course par des mouvances terroristes ». La décision a été prise le 4 janvier*. Elle fait suite à l’assassinat, le 24 décembre dans le sud-est du pays, de quatre touristes français. Puis à la mise en garde lancée, le 3 janvier, par Laurent Wauquiez, le porte-parole du gouvernement de François Fillon : « Le Quai d’Orsay, a-t-il indiqué, déconseille fortement à tous les Français de se rendre en Mauritanie. Ça vaut pour [] l’organisation du rallye. »
La décision a surpris le gouvernement mauritanien. Jusqu’à la dernière minute, ASO, qui avait reçu des garanties en matière de sécurité (notamment le déploiement de quatre mille militaires supplémentaires), avait manifesté sa volonté de maintenir coûte que coûte la course. Le mythe d’une Mauritanie pacifique et imperméable à toute dérive djihadiste complaisamment colporté par les autorités – et les Mauritaniens eux-mêmes – se trouve donc sérieusement écorné. Et le pays se trouve ainsi privé d’importantes retombées médiatiques et économiques. Reste à évaluer avec précision l’ampleur de la menace terroriste

* L’article « Mauritanie : le spectre d’Al-Qaïda au Maghreb », p. 52, était déjà sous presse.

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