Une médaille et des atlas
Publié le 5 décembre 2004 Lecture : 2 minutes.
« L’Afrique est porteuse de grandes valeurs humaines, en particulier d’amour de la Vie, de noble détachement vis-à-vis des contingences matérielles, de solidarité et de générosité. Elle possède aussi ses faiblesses dans le domaine éducatif, technique et politique. Les élites africaines savent parfaitement que l’amélioration des conditions de vie sur leur continent passera par un énorme effort dans les domaines scolaire, universitaire et de la recherche.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la magnifique collection d’atlas que publient les Éditions du Jaguar, laquelle prolonge la collection déjà ancienne des éditions « Jeune Afrique » ».
L’auteur de ces phrases n’est autre que le président de l’Université de Paris- Sorbonne, Jean-Robert Pitte, à qui incombait, le 27 novembre, la présentation du prix Georges-Erhard décerné par la Société de géographie aux Éditions du Jaguar (voir J.A.I. n° 2288).
Une foule nombreuse se pressait dans les locaux de la vénérable institution – elle a été fondée en 1821 -, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, pour assister à la remise annuelle de ses distinctions. Parmi les ouvrages récompensés figuraient des études sur la Guinée, l’Amazonie, les Indiens de Durban, ou encore les minorités hongroises des Carpates.
Pour ce qui est du prix Georges-Erhard, institué en mémoire d’un artisan qui a mis au point un procédé permettant le report sur cuivre de la gravure sur pierre, ce n’est pas un livre, mais donc toute une collection qu’il couronne cette année. À l’Atlas de l’Afrique, qui présente les données géographiques et socio- économiques du continent dans son ensemble et pays par pays, s’ajoutent en effet une série d’atlas nationaux, publiés, selon les cas, en français, anglais, espagnol ou arabe. Le dernier en date, portant sur le Gabon, est sorti en octobre.
Le professeur Pitte, par ailleurs vice-président de la Société de géographie, a salué la qualité de leur cartographie, « la clarté et l’esprit synthétique des textes d’accompagnement », mais aussi leurs superbes photos. S’ils sont destinés avant tout à la jeunesse africaine, « ce sont des livres susceptibles d’accompagner les visiteurs étrangers, même touristes », a-t-il ajouté. À bon entendeur…
