Eden au Maroc

Publié le 5 décembre 2004 Lecture : 1 minute.

Le jardin occupe une place centrale dans de nombreux mythes fondateurs. Les trois monothéismes du Proche-Orient ne préfigurent-ils pas l’existence initiale de l’homme dans un lieu paradisiaque, l’Eden, d’où Adam et Eve auraient été chassés pour avoir goûté au fruit défendu de l’arbre de la connaissance ? Pour ce qui est de l’islam, plusieurs dizaines de versets font une description minutieuse de ce jardin idéal (djanna) réservé aux élus d’Allah.
Il n’est donc pas étonnant que l’art des jardins soit au cur de la civilisation islamique. Des oasis de l’Arabie à l’Alhambra andalouse et au Taj Mahal indien, il a produit des uvres admirables, où les activités économiques, scientifiques, esthétiques et
symboliques sont étroitement associées. Si cet art a connu un développement particulier
au Maroc, c’est grâce à la permanence d’un pouvoir monarchique fort, assurant la maîtrise
politique et technique de l’eau. De l’agdal et ses bassins immenses jusqu’au riad
s’organisant autour de jets d’eau rafraîchissants, toute une combinaison hiérarchisée
d’espaces verdoyants se retrouve dans les jardins royaux de Fès, Meknès, Marrakech et Rabat, Casablanca et Tétouan. Le livre que publient conjointement l’Imprimerie nationale et les éditions Malika de Casablanca en restitue avec bonheur la subtilité et la
magnificence.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires