Le courant passe mieux
La visite, le 30 octobre, en Tunisie, du président du Conseil italien Romano Prodi a permis de faire avancer le projet d’interconnexion électrique stratégique entre les deux pays, et entre le Maghreb et l’Europe, via le canal de Sicile en Méditerranée. Le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et son hôte ont donné le feu vert à leurs compagnies nationales respectives pour « redémarrer » le projet. L’Enel italienne et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) ont été chargées de faire une étude « coût-bénéfice » pour la construction d’une centrale électrique à El-Haouaria, à la pointe nord du cap Bon, en Tunisie. Le site est unique parce que c’est exactement là que passe le tronçon du gazoduc Transmed reliant l’Algérie et l’Italie. La future centrale n’aura donc qu’à se brancher pour avoir du combustible. Un câble sous-marin de quelques dizaines de kilomètres transporterait l’électricité produite vers la Sicile que seul un chenal sépare du site. Capacité de cette centrale : 1 200 mégawatts, dont 70 % pourront être exportés vers l’Italie. Depuis qu’il a succédé à Silvio Berlusconi, Prodi met en place une politique méditerranéenne plus ouverte à ses voisins du Sud, en particulier l’Algérie, la Libye et la Tunisie, trois pays où l’Italie a de gros intérêts économiques, et particulièrement énergétiques.
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