Faits divers en Tunisie : un peu de sérieux

Publié le 5 octobre 2008 Lecture : 2 minutes.

L’article intitulé « Tunisie : Ces faits divers que nous ne saurions voir » (J.A. n° 2490) appelle à notre avis les remarques suivantes. Bien que cela semble « préoccuper » l’auteur, la couverture médiatique des accidents et autres faits divers ne risque pas d’« écorner l’image de la Tunisie paisible ». Les accidents et les faits divers sont des événements de la vie quotidienne et sociale dans tous les pays du monde. Et le fait qu’il en existe en Tunisie n’a rien d’extraordinaire. La presse tunisienne couvre amplement les faits divers mentionnés par l’auteur et ne souffre d’aucune censure ou autocensure à ce sujet. En fait, l’auteur semble souhaiter que tous les journalistes tunisiens se transforment en chasseurs d’ambulances et que les incidents de la vie quotidienne et autres faits divers accaparent toutes les pages de la presse écrite et tout les prime time des chaînes de télévision. Fort heureusement, les journalistes tunisiens sont plus sérieux et moins sensationnalistes que cela.
En dépit des « soucis » exprimés par l’auteur, le climat de paix et de quiétude qui prévaut en Tunisie est une réalité incontestable, du reste connue et reconnue de par le monde. L’opinion tunisienne n’est pas « exaspérée » par les crimes et délits, contrairement à ce que prétend l’auteur. Elle est plutôt rassurée par la célérité avec laquelle les responsables d’actes criminels sont appréhendés et traduits devant la justice. Les Tunisiens ainsi que les étrangers qui résident en Tunisie ou se rendent dans le pays pour affaires ou en vacances apprécient ce climat de paix et de stabilité qu’ils saluent régulièrement. Le Global Peace Index, qui établit en partenariat avec The Economist Intelligence Unit un classement mondial des pays les plus paisibles de la planète, place la Tunisie dans les premiers pays du monde.
De tous « les mystères » annoncés en première page de la revue, seul celui de l’importance démesurée accordée par l’auteur aux faits divers en Tunisie est, en définitive, véritablement frappant.
Me Karim Jouayhia, secrétaire général de l’Association tunisienne des jeunes avocats

Réponse : Pour éclairer ce débat, il serait sans doute souhaitable que le ministère tunisien de l’Intérieur publie régulièrement des statistiques sur la délinquance et la criminalité.

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