Des ministres au rapport

Publié le 5 octobre 2008 Lecture : 1 minute.

Comme chaque année depuis son retour aux affaires, en avril 1999, le président Abdelaziz Bouteflika consacre ses soirées, pendant le ramadan, à auditionner ses ministres pour de longues séances d’évaluation des secteurs dont ils ont la charge. Face au ministre auditionné, outre le chef de l’État, se trouvent Moulay Kandil, directeur de cabinet, Loqbi Habba, secrétaire général à la présidence, et le conseiller chargé du secteur en question. Pour les membres de l’exécutif, ces réunions de travail sont de véritables mises à l’épreuve, dans la mesure où le maalam (le patron), maîtrisant parfaitement les dossiers, est prompt à passer un savon à la moindre hésitation, approximation ou oubli. Mais, contrairement aux années précédentes, les auditions de 2008, baptisées réunions restreintes, se sont déroulées dans un climat différent. Nulle évaluation du travail du ministre, mais un bilan chiffré des réalisations en cours. À l’issue de la litanie de chiffres interviennent les recommandations et instructions du président au gouvernement.
En rendant public quotidiennement le contenu de ces séances de travail, Bouteflika donne l’impression de rendre compte à l’opinion de l’usage qui est fait de l’argent provenant de la manne pétrolière. Comme s’il devait partir demain. Puis il enchaîne avec des recommandations pour l’élaboration du prochain programme de développement quinquennal (2010-2014). Comme s’il devait être toujours là à cette échéance. Du Bouteflika pur jus.

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