Amnistie générale compromise ?

Publié le 5 octobre 2008 Lecture : 1 minute.

La loi d’amnistie, préalable à la tenue du « Dialogue politique inclusif » devant rassembler pouvoir, opposition, société civile et rébellions, a été adoptée le 29 août par le Parlement par 72 voix sur 104. Mais à peine signé, le texte a déjà été contesté par certains. Jean-Jacques Demafouth, président de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un des principaux mouvements rebelles, a jugé pour sa part qu’il n’était pas acceptable en l’état, « les conditionnalités posées pour bénéficier de l’amnistie » étant trop restrictives. La loi prévoit le cantonnement des rebelles dans un délai de deux mois sous peine de perdre les bénéfices de l’amnistie, ce qui, selon Demafouth, n’est pas réalisable. « Deux mois, c’est beaucoup trop court », estime le chef de l’APRD, qui appelle le Gabon et les Nations unies à plaider sa cause auprès du président centrafricain, François Bozizé, pour que le texte soit remanié.
L’amnistie votée est censée couvrir les exactions perpétrées par l’armée régulière, par les partisans de l’ancien président Ange-Félix Patassé, et par ceux des dirigeants rebelles – comme Jean-Jacques Demafouth et Abdoulaye Miskine – dont les mouvements sont actifs depuis 2005 dans le nord du pays.
Sur le terrain, certaines factions restent mobilisées. Des membres de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), qui opère dans le nord-est de la Centrafrique, auraient ainsi attaqué le 28 septembre la ville d’Am Dafok, à proximité de la frontière avec le Soudan.

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