Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 5 août 2007 Lecture : 4 minutes.

Abdou Diouf, le francophone
– Quand, après le 21 mars 2000, Abdou Diouf décida de se retirer de la vie publique, il était sincère. C’était sans compter sur l’intransigeance de son ami Chirac, qui dut lui tenir ces propos : « Que non, Abdou ! On ne quitte pas le pouvoir sur une défaite ! Ce qu’il te faut, c’est un tremplin efficace pour mieux rebondir, quelque chose comme… la Francophonie. » Nous savons le reste. Chirac s’est beaucoup investi pour qu’Abdou Diouf présidât aux destinées de l’organisation. L’aura personnelle de Diouf profita à la Francophonie pour en faire presque l’égale du Commonwealth. Mais, là où le bât blesse, c’est que, quoi qu’on en pense, la Francophonie est un outil de dépendance culturelle ! Être président du Sénégal pendant vingt ans pour se retrouver chef de l’OIF est l’aveu de l’échec de sa politique d’intégration des langues nationales. Abdou Diouf avait le temps et les moyens de nous doter d’une langue officielle autre que celle de Voltaire. Abdou Diouf doit quitter au plus vite cette Francophonie.
Ndjai Badu, courriel

Bourbier africain
– Laissez-moi vous dire que je suis vraiment content de Jeune Afrique. C’est un magazine qui m’apporte la fierté d’être africain, qui dénonce, avec énergie, tous les facteurs de blocage au développement de notre cher continent, à commencer par les gouvernements corrompus et leurs partenaires occidentaux insensibles aux problèmes de l’Afrique. Le développement de l’Afrique ne peut être réalisé que par ses dirigeants. Or ceux-ci pataugent dans un bourbier qu’ils ont eux-mêmes créé. Ils ne parviennent même pas à s’entendre sur les États-Unis d’Afrique.
Abdoulaye Faye, Saint-Louis, Sénégal

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IZF : neuf dossiers et non sept
– Suite aux informations publiées sous le titre « Internet : le site izf.net se modernise » (J.A. n° 2428), nous souhaitons préciser que l’association IZF « Investir en zone franc » qui gère le site www.izf. net au nom de la Cemac et de l’UEMOA bénéficie de l’appui de plusieurs membres et partenaires dont l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Agence française de développement (AFD), le Centre pour le développement de l’entreprise (CDE). À cet effet, par avis d’appel à manifestation d’intérêt publié sur le site à partir du 11 juin 2007, le président de l’association a souhaité recevoir des dossiers des sociétés spécialisées dans la construction et la gestion de sites Internet en vue de la réactualisation globale des informations diffusées. À la date du 6 juillet 2007, date limite, neuf dossiers ont été reçus […]. L’OIF n’a lancé aucun appel d’offres. Le processus de sélection des prestataires de services pour l’exécution des travaux de l’association étant soumis à des clauses de confidentialité, la publication d’une liste partielle de sociétés en cours de consultation, de surcroît fournie par un des concurrents, ne saurait se justifier.
Adama Traoré, IZF.net

Réponse : C’est bien l’association IZF qui est à l’origine de l’appel d’offres lancé afin de moderniser le site Internet de l’association, mais l’enveloppe affectée à ce projet proviendra pour l’essentiel de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Neuf dossiers ont été retenus lors des préqualifications, ainsi que nous l’indiquons. Nous n’en avons cité que sept par commodité. Figurent sur cette liste deux sociétés béninoises, deux françaises, une ivoirienne, deu x burk inabè mais aussi deux togolaises : Lucreatif et IRCC Conseil du Togo. Contrairement à ce que vous affirmez, les informations révélées dans Jeune Afrique ne proviennent d’aucune de ces neuf sociétés. Quant à la clause de confidentialité à laquelle vous vous référez, elle justifie que nous ayons diffusé cette information dans la rubrique « Confidentiel » de notre hebdomadaire…

Espoir de paix au Tchad
– La rencontre, le 30 juillet, entre le président Déby Itno et la délégation conduite par l’ancien président Goukouni Weddeye suscite beaucoup d’espoirs chez les Tchadiens. Le voeu le plus cher de tout Tchadien, aujourd’hui plus que jamais, est de voir la paix s’instaurer effectivement et durablement dans notre pays. J’espère que la démarche de cette délégation parrainée par le président du Gabon servira de déclic pour qu’enfin les Tchadiens, au grand dam de leurs détracteurs, retrouvent la paix, la vraie, condition sine qua non pour combattre les véritables ennemis de la nation que sont la misère, la maladie, l’ignorance… bref, le sous-développement.
Yaya Allatchi, N’Djamena, Tchad

Le riz, un nouveau vaccin
– Je suis tout à fait d’accord avec l’article « Un gâchis sans nom » (J.A. n° 2427). Ayant une petite expérience en médecine tropicale, je puis vous affirmer que la plupart des stocks de vaccins qui atterrissent dans les dispensaires en brousse sont inefficaces voire dangereux si on les injecte, car la chaîne du froid n’a pas été respectée entre l’arrivée des stocks aux ports et aéroports africains et leur acheminement en brousse. Les vaccins envoyés généreusement par l’OMS, l’Unicef et des ONG arrivent dans les dispensaires en mauvaise condition, sous un soleil de plomb.
C’est pourquoi des maladies comme la rougeole, la méningite sévissent encore sur le continent. L’espoir est porté sur les nouvelles biotechnologies pour pallier les carences de la chaîne du froid, comme le riz transgénique pour la vaccination à grande échelle contre le choléra.
Samir Doghri, Bazim, Tunisie

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