Harare et sa planche à billets
Face à l’hyperinflation que connaît le pays, évaluée à plus de 5 000 % au cours des douze derniers mois, la Banque centrale du Zimbabwe a de nouveau activé la planche à billets et imprimé, depuis le 1er août, une nouvelle coupure de 200 000 dollars zimbabwéens, soit 800 dollars américains (586 euros) au taux officiel et 1 dollar (0,73 cent d’euro) au marché noir.
Cette mesure, rendue nécessaire par le coût d’impression des billets mais surtout le manque de liquidités qui oblige la population à se déplacer avec des sacs bourrés de petites coupures, n’est pas la première du genre. En complément de chèques au porteur lancés en 2004, des billets de 50 000 et de 100 000 dollars avaient fait leur apparition l’an passé avec une validité temporaire. Celle-ci a été prorogée jusqu’en juillet 2008. Si les tendances inflationnistes sont persistantes, le lancement d’une nouvelle monnaie n’est, lui, toujours pas à l’ordre du jour. « Ce n’est ni la première ni la dernière fois que nous mettons en circulation des billets à durée limitée. Et nous n’hésiterons pas à lancer des coupures plus élevées », a affirmé le gouverneur de la Banque centrale, Gideon Gono.
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