Entre ciel et mer

Publié le 5 août 2007 Lecture : 2 minutes.

Il en est pour tous les goûts dans le monde inépuisable des sciences, certains traquent les étoiles filantes, d’autres sondent les mers à l’écoute de possibles tremblements de terre. Pour les chasseurs d’étoiles, la nuit du 12 au 13 août prochain devrait être un grand moment d’extase. On nous annonce les Perséides, un instant rare où la Terre traverse l’orbite d’une comète périodique qui répond au doux nom de Swift Tuttle 109 P, découverte en 1862. Elle a été aperçue la dernière fois en 1992. Dans sa course autour du soleil, elle abandonne des poussières et des débris qui se consument dans l’atmosphère de notre planète, ce que nous appelons poétiquement les étoiles filantes. Ceux qui auront la chance d’être sous le ciel pur du Sahel pourront en admirer plusieurs centaines par heure. Certaines de ces météorites atteignent des vitesses importantes de l’ordre de 59 km par seconde et brillent d’une intensité exceptionnelle d’après le Nasa’s Meteoroid Environment Office.

Plus grave était le but poursuivi par la mission océanographique française rentrée en juin de Turquie, à bord du navire de l’Ifremer, L’Atalante. La région d’Istanbul, peuplée de plus de 12 millions d’habitants, est fortement exposée au risque sismique, du fait de la proximité de la faille nord-anatolienne en mer de Marmara. Une rupture majeure est à craindre dans les prochaines décennies. Parmi les signes inquiétants, des émissions de gaz méthane dans la colonne d’eau observées dans le golfe d’Izmit suite au séisme de 1999, mais aussi des cheminées expulsant de l’eau saumâtre au niveau d’un escarpement de faille, identifiées en 2002, lors d’un précédent voyage de L’Atalante.

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C’est la sixième campagne d’une coopération franco-turque initiée à la suite du séisme de Kocaeli et dirigée par Pierre Henry, directeur de recherche au CNRS, avec pour partenaires le CNRS/INSU, l’Ifremer, l’Université technique d’Istanbul. Outre des prélèvements encore à l’étude en laboratoire, les chercheurs ont laissé sur place des instruments pour la surveillance de trois sites d’expulsion. Le développement d’un observatoire sous-marin permanent est envisagé. Les travaux en cours dans le cadre du réseau d’excellence européen Esonet (European Seafloor Observatory Network) et du projet sur les Infrastructures de recherche européennes (EMSO) pourraient permettre de sélectionner les sites dans les années à venir et démontrer la faisabilité de ces développements d’envergure.

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