SOS diplomates en détresse

Publié le 5 juin 2005 Lecture : 1 minute.

C’est le 6 juin que devait être officiellement mise en vente la quasi-totalité du patrimoine immobilier de la RD Congo à Washington. Plusieurs immeubles, dont la résidence officielle de l’ambassadeur, située en plein quartier diplomatique de la capitale fédérale, vont être mis aux enchères en exécution d’une décision de justice rendue en avril 2003 par le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale de Zurich en faveur d’une société bosniaque, Energoinvest.
Cette dernière avait, du temps de Mobutu, accordé au gouvernement congolais un crédit financier qui n’a jamais été remboursé. Problème : ces immeubles, dont la valeur est estimée à 80 millions de dollars, sont occupés par des familles congolaises, notamment celle de l’ancien ambassadeur à Washington Oscar Tatanene Manata, en poste jusqu’à la chute du maréchal Mobutu, et celle de l’ancien attaché de défense, le major Elinga Simoko. Une singularité due au fait que les diplomates de la RDC qui se sont succédé depuis 1997 ont préféré s’installer ailleurs, au sein même de l’ambassade ou dans des locaux loués.
Manata, Simoko et leurs familles, qui ont écrit au président Joseph Kabila pour l’alerter sur leur situation, vont donc se retrouver à la rue. Une affaire d’autant plus préoccupante qu’ils n’ont touché aucun salaire depuis… 1991 ! Même si la capacité de débrouille des Congolais est légendaire, reste à savoir comment – et de quoi – tout ce beau monde a survécu pendant quatorze ans.

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