Aznar : « Chirac ? Plus sympathique que sérieux »

Publié le 5 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Dans un livre publié au mois d’avril dernier (voir pp. 60-66), José María Aznar, l’ancien président du gouvernement espagnol, dresse, parmi ceux de nombreux autres chefs d’État, le portrait du président français.
« Jacques Chirac, écrit-il, est d’un contact très sympathique. Il est extrêmement attentif, et d’une grande courtoisie. Cette sympathie n’est pas feinte. Elle lui est naturelle. Elle est due essentiellement à sa vitalité, qui est hors du commun. Chirac ne se contente pas de profiter de la vie, il la défie en permanence pour mieux la croquer et en jouir avec plus d’intensité. Tout cela fait de lui un homme plus impulsif que réfléchi, dont l’action est plus le fruit de cette vitalité débordante que le résultat d’une réflexion sereine et ordonnée. Pour défendre ses positions, il est capable de déployer beaucoup d’énergie, car il a un sens aigu et profond du pouvoir. Sa longue carrière en témoigne. Commencée en 1967 avec un premier mandat de député, elle a traversé depuis les circonstances les plus diverses. Plus impétueux que réfléchi, plus sympathique que sérieux, plus énergique que pondéré, il est mû par un instinct puissant à l’heure de défendre ce qu’il considère comme ses intérêts. » […]
En 1999, au cours d’une visite officielle, les deux hommes visitent l’Andalousie. Chirac stupéfie son hôte :
« À Cordoue, nous déjeunâmes au restaurant El Churrasco. Je n’avais jamais vu auparavant – et je n’ai pas revu depuis – quelqu’un manger avec autant de plaisir et d’appétit que Chirac ce jour-là. C’est aussi un grand amateur de bière, plus encore que de vin. Il apprécia tellement les plats qu’on nous servit qu’il finit par inviter le cuisinier au palais de l’Élysée pour qu’il explique aux chefs parisiens quelques-unes de ses recettes, et tout particulièrement celles qu’il venait de découvrir. »

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