Saloua Karkri Belkeziz

Publié le 5 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Saloua Karkri Belkeziz n’est pas une militante féministe qui rêve d’un monde dirigé par les femmes. Hyperactive, elle multiplie les casquettes : directrice fondatrice d’une entreprise d’informatique qui fait depuis peu partie d’une multinationale, présidente fondatrice de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem), membre du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la promotion des PME Elle crée, manage, dynamise, fédère avec confiance. « Les choses ne peuvent qu’évoluer, si ce n’est par volonté, du moins par nécessité », affirme-t-elle. Et en fait la démonstration. « Il y a dix-huit ans, quand j’ai créé mon entreprise d’informatique et que je participais à des réunions du patronat, on pensait que je faisais partie de la presse. À l’époque, les femmes travaillaient, mais étaient exclues du débat économique. » C’est pour leur donner une visibilité et les aider à se structurer qu’elle fonde l’Afem, une association qui en six ans a réuni près de trois cents membres. Plus qu’un combat pour la parité, Saloua Karkri Belkeziz y voit un centre de concertation et d’action apte à dynamiser l’économie en créant des emplois et en participant à la consommation : « Les femmes actives représentent un potentiel qui a trop longtemps été inexploité. Mais les choses sont en train de changer. D’ailleurs, même la réforme de la Moudawana [le code de la famille] va dans ce sens. En rendant l’homme et la femme conjointement responsables de la famille, il leur donne des droits, mais aussi des devoirs, dont celui de subvenir aux besoins des leurs. Ce texte inscrit officiellement la femme marocaine dans la vie active. »

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