Projet à quai

Situé à une centaine de kilomètres au sud de Tunis, il servira de centre de transbordement international dans la Méditerranée centrale.

Publié le 5 mars 2006 Lecture : 2 minutes.

Un port en eaux profondes pour recevoir la génération de navires porte-conteneurs du futur et servir de centre de transbordement international dans la Méditerranée centrale, où les capacités seront insuffisantes dès 2008. Tel est l’ambitieux projet que la Tunisie vient de lancer. Le 19 janvier, quarante-cinq représentants d’investisseurs, bailleurs de fonds et opérateurs maritimes d’envergure internationale se sont retrouvés en séminaire, à Tunis, pour s’informer et discuter des résultats de l’étude de faisabilité qui venait d’être achevée. Parmi eux, des Français, des Britanniques, des Italiens, des Danois, mais aussi plusieurs délégués de grands groupes du Golfe, dont la zone franche portuaire de Jebel Ali, aux Émirats arabes unis, qui cherche à renouveler son expérience réussie. L’Union européenne, engagée dans un projet d’autoroutes de la mer dans le cadre du futur réseau euro-méditerranéen des transports, a vite été séduite par l’idée et a financé l’étude. Les opérateurs des principales lignes maritimes à travers la Méditerranée ont exprimé leur intérêt pour le projet.
À la veille du séminaire réuni à l’initiative du ministre des Transports Abderrahim Zouari, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali avait donné son feu vert à ce mégaprojet, qui, très probablement, devrait être réalisé à travers une concession avec des opérateurs stratégiques. La préparation de l’appel d’offres, son lancement et son dépouillement devraient s’étaler jusqu’à la fin de 2007. Selon les estimations, les investissements pour la première tranche fonctionnelle du port, qui devrait entrer en opération vers 2010-2011, se situent entre 660 et 980 millions de dinars (1 dinar = 0,61 euro).
D’ores et déjà, sur la base de l’étude de faisabilité réalisée par le bureau d’études néerlandais Royal Haskoning, en collaboration avec le cabinet tunisien International Development Consulting, c’est le site de la région d’Enfidha, à une centaine de kilomètres au sud de Tunis, qui a été retenu (sur huit sites).
Le port, qui sera construit à mi-chemin entre les villages côtiers de Hergla et de Salloum, aura une profondeur de 17 mètres, 3,6 kilomètres de quais avec un terre-plein d’environ 216 hectares pour le traitement des conteneurs. Un quai de 1,4 kilomètre sera réservé à la manutention des marchandises en vrac. Desservi par l’autoroute et le chemin de fer déjà existants, et mitoyen d’un futur aéroport international pour lequel l’appel d’offres est en cours, le nouveau port dispose d’une réserve foncière de 3 000 hectares pour accueillir les activités industrielles et de service. La qualité de vie est assurée : il sera construit à une quarantaine de kilomètres de Hammamet (au Nord) et de Sousse (au Sud), deux stations balnéaires réputées.

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