Ngozi Okonjo-Iweala
En 2004, elle est classée parmi les « héros » du monde par l’hebdomadaire américain Time. Ngozi Okonjo-Iweala, 52 ans, mère de quatre enfants, a quitté le poste de numéro trois de la Banque mondiale en août 2003, pour accourir au chevet de l’économie nigériane.
Son but aujourd’hui : s’assurer que les revenus pétroliers ne sont pas utilisés par une élite, mais servent plutôt à l’approvisionnement en eau potable, à la construction d’écoles et de centres de santé. Une mission ardue dans un pays classé deuxième sur l’échelle mondiale de perception de la corruption de Transparency International. Deux ans et demi après son arrivée au gouvernement et malgré quelques avancées, elle a encore fort à faire. Il est loin le temps où elle déambulait dans les couloirs d’Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ; oubliées sont les heures calmes de la Banque mondiale, qu’elle a rejointe en 1982. L’ex-vice-présidente et secrétaire générale de l’institution de Bretton Woods a beau être admirée par les dirigeants du monde entier, elle est détestée de ses compatriotes. « Quand je suis devenue ministre des Finances, ils m’ont appelée Okonjo-Wahala [ou femme à problèmes en yorouba, NDLR] », déclare-t-elle au quotidien britannique The Guardian. « Mais peu importe mon surnom, je me concentre sur ce que je fais. » Comme quand elle démissionne une première fois, deux jours après son retour au pays, en apprenant que le président lui a retiré les portefeuilles du Budget et du Plan. Il fera machine arrière. Le complément de salaire qu’elle reçoit grâce à un programme de « retour des cerveaux » financé par le Pnud l’aide aussi à mettre sa fierté de côté
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