Laure Olga Gondjout

Publié le 5 mars 2006 Lecture : 1 minute.

C’est l’une des surprises du dernier gouvernement. Après plus de deux décennies passées au poste stratégique de secrétaire particulière du président de la République, Laure Olga Gondjout, 52 ans, est devenue ministre déléguée à la Francophonie et à l’Intégration régionale. Un nouveau challenge pour cette femme d’influence, aussi enviée que redoutée, qui a commandé l’accès au bureau d’Omar Bongo Ondimba pendant des années. Celle qui occupait « le bureau à gauche du chef » a partagé avec lui bon nombre de secrets, petits et grands.
Difficile de faire de vieux os à un tel poste sans un solide sens politique. Femme du sérail, elle est restée d’une loyauté à toute épreuve au chef de l’État. Titulaire d’une maîtrise de lettres modernes, trilingue, elle a commencé comme interprète à Abidjan, au siège de la BAD de 1978 à 1984. Avant qu’Omar Bongo Ondimba, qui gardait un il sur « la petite Gondjout », fille de son ami Paul (l’ancien président de l’Assemblée nationale), ne lui propose de rejoindre le cabinet présidentiel comme conseiller aux affaires africaines et internationales. En 1987, elle est nommée secrétaire générale adjointe au conseil des ministres, et promue, deux ans plus tard, première assistante du chef de l’État. Appréciée par son boss pour son dynamisme, elle voit le champ de ses compétences (et de son carnet d’adresses) s’étoffer en 1995, quand elle devient, en parallèle, membre gabonais du conseil d’administration de la BAD et présidente de conseils d’administration de plusieurs sociétés parapubliques. Familière des coulisses du pouvoir et habituée à travailler dans l’ombre, elle va désormais devoir agir en pleine lumière. « C’est un défi excitant », commente-t-elle.

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