Jeanne Dambedzet
Publié le 5 mars 2006 Lecture : 1 minute.
A 63 ans, cette politicienne aguerrie et maternelle à la fois est la figure féminine la plus connue de la scène congolaise. Institutrice de formation, diplômée en lettres modernes, elle fut successivement syndicaliste, professeur de lycée, membre de la délégation congolaise à l’Unesco, puis ministre de la Fonction publique sous Sassou I. Militante du Parti congolais du travail (PCT) depuis plus de vingt ans, cette fidèle de Denis Sassou Nguesso, à qui elle est apparentée, le suit tout naturellement pendant sa traversée du désert et l’accompagne lors de son retour au pouvoir. Depuis octobre 1997, elle siège sans interruption au sein du gouvernement – Fonction publique, Promotion de la femme, Réformes administratives et, aujourd’hui, Agriculture. Divorcée, mère de six enfants, Jeanne Dambedzet est une féministe tranquille mais aussi, lorsque ses convictions le lui commandent, un rouleau compresseur auquel rien ne résiste. Proche du courant conservateur au sein d’un PCT en pleine mutation, cette Mbochie bon teint conjugue aisément son statut de baobab sculpté à l’école du socialisme tropical avec une piété religieuse de chaque instant. Hormis son aînée – et précurseur en la matière – Cécile Matingou, elle n’a pas d’équivalent dans le paysage politique congolais depuis l’indépendance.
