Et la féminité dans tout ça ?

Publié le 5 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Si les femmes de pouvoir ne jouent pas souvent sur leur physique, le cruel adage « Sois belle et tais-toi » a fait long feu. Aujourd’hui, quelques Africaines superbes ont mis leur charme au service du charity business. La Burundaise Esther Kamatari, nièce du roi Mwambtsua IV, réfugiée en France en 1970, a été la première à briller dans les défilés de Dior ou de Saint Laurent. Avant de s’engager dans la politique. À 53 ans, elle préside l’Association des Burundais de France, a lancé le projet Rugo (« un foyer pour chaque enfant ») dans son pays d’origine et a été jusqu’à tenter une candidature à la présidentielle burundaise de 2005. De trois ans sa cadette, Iman, la Somalienne, épouse de la rock-star David Bowie, a capitalisé son image ultramédiatique pour créer sa compagnie de cosmétiques aux États-Unis. La redoutable femme d’affaires a défrayé la chronique il y a un an en rompant son contrat avec le diamantaire De Beers, qu’elle accuse de vouloir déloger les Bushmen de leurs terres botswanaises. Plus récemment, Alek Wek, 29 ans, une Dinka originaire du Sud-Soudan, image plus roots du top model black, est membre du comité consultatif américain pour les réfugiés et les immigrés et met son pouvoir médiatique au service de nombreux organismes caritatifs. Sur ses pas et à seulement 24 ans, Sonia Rolland – alias Miss France 2000 ou Léa Parker dans une série policière – arbore fièrement sa nationalité rwandaise et centre depuis l’action de son association éponyme sur les orphelins de son pays. Preuve que les charmes d’Afrique purement féminins, intelligemment médiatisés en Occident, peuvent aussi s’imposer et bénéficier à leurs pays en retour

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