Du rififi à Harvard
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Laurence Summers, le président de Harvard, la plus prestigieuse université américaine, a fini par donner sa démission, qui prendra effet à la fin de l’année universitaire 2005-2006, après avoir occupé cette fonction pendant cinq ans. Ancien secrétaire au Trésor du président Bill Clinton, Summers avait fait l’objet, le 21 février, d’un second « vote de non-confiance » en onze mois. Manifestement, sa brusquerie touchant à l’agressivité avait lassé ses collègues. On avait déjà été au bord de l’explosion, l’an dernier, lorsqu’il avait déclaré dans un discours que des « problèmes d’aptitude intrinsèque » pouvaient expliquer le très petit nombre de postes scientifiques importants occupés par des femmes dans les universités. Il semble qu’un débat sur le rôle des femmes dans l’enseignement supérieur soit en partie à l’origine des tensions. Un professeur ami de Summers n’a pas caché qu’il « craignait que la gauche féministe et ses sympathisants ne prennent le pouvoir à Harvard ».
Dans son discours d’adieu, Summers a fait l’éloge de « la capacité qu’avait Harvard de s’adapter aux changements que connaît le monde ». « Profondément convaincu que la complaisance est parmi les plus grands dangers que court Harvard, a-t-il dit, j’ai cherché depuis cinq ans à motiver et à mobiliser l’université pour qu’elle réalise les objectifs les plus ambitieux de manière créative. »
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