Chávez, tigre de papier
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Les relations entre les États-Unis et le Venezuela sont à leur point le plus bas depuis la première élection du président Hugo Chávez, en 1998. Ce dernier est en grande partie responsable de la montée de la tension, allant jusqu’à menacer les États-Unis de leur couper les livraisons de pétrole, ce qui forcerait les Américains à chercher ailleurs entre 11 % et 15 % de leur pétrole importé.
Chávez a aussi irrité Washington en développant des relations avec l’Iran. À l’Agence internationale de l’énergie atomique, au début de février, le Venezuela a fait partie – aux côtés de Cuba et de la Syrie – ?de la petite minorité qui a voté contre une motion proposant d’en référer au Conseil de sécurité. Une éventuelle invitation aux représentants du Hamas palestinien a également été vue d’un mauvais il à Washington.
Mais la rhétorique de Chávez s’est rarement traduite en actes. Le président vénézuélien est un tigre de papier. Il a davantage besoin de l’argent que rapportent les ventes de pétrole aux États-Unis que les États-Unis n’ont besoin de pétrole. Les revenus de l’or noir représentent plus de la moitié des exportations du Venezuela. Des milliards de dollars de la compagnie pétrolière publique vont directement aux misiones, les programmes sociaux dont la popularité a assuré les succès électoraux de Chávez. De fait, les menaces qu’il brandit semblent destinées à conforter son image nationaliste à l’approche de la présidentielle. Comme Fidel Castro, le président vénézuélien se fait un plaisir de jouer sur l’antiaméricanisme ambiant.
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