Aminata Traoré

Publié le 5 mars 2006 Lecture : 1 minute.

A Bamako, tout le monde connaît son adresse : « Vous la trouverez au Djenné, à Missira. » L’hôtel qu’elle a bâti est situé dans un quartier propre qu’elle a contribué à faire paver pour les habitants qui l’entourent. Dans son QG, le regard lointain et la voix indignée, Aminata Traoré annonce la liste des coupables : FMI, Banque mondiale, OMC Pour cette altermondialiste de la première heure au discours bien huilé et parfois réducteur, les maux de l’Afrique ont une explication claire : la voracité du capitalisme. Au fil des forums sociaux et des essais que cette psychosociologue de formation a publiés en France et au Mali, la cause du continent, et plus particulièrement celle des petits agriculteurs, a trouvé une ambassadrice. Version malienne et sans moustache du syndicaliste agricole français José Bové, Aminata Traoré, 59 ans, est à l’origine de la création du Forum social africain, dont la première édition s’est tenue en janvier 2002 à Bamako. Ministre de la Culture d’Alpha Oumar Konaré de 1997 à 2000, Aminata Traoré a eu un aperçu de la politique. Elle ne souhaite pas y goûter à nouveau, elle qui déclarait en juin 2005 ne pas vouloir « troquer une fois encore sa liberté de penser, d’expression et d’action ». La Pasionaria préfère se mettre au service de causes diverses et variées, du patrimoine culturel au secteur cotonnier. En passant, tout dernièrement, par un combat pour l’indemnisation des rescapés et des familles des victimes de Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnoles au Maroc où plusieurs immigrés clandestins ont trouvé la mort en septembre 2005.

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