Quelles conséquences pour l’homme ?

Publié le 5 février 2006 Lecture : 2 minutes.

Sur la santé. Les maladies liées à l’eau tuent plus de 5 millions de personnes chaque année – dix fois le nombre de personnes tuées par les guerres. Les maladies hydriques sont une première catégorie, où entrent le choléra, la typhoïde, la polio, la méningite, les hépatites A et E. Elles se contractent en utilisant une eau contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques et peuvent être évitées par des traitements simples de l’eau. La pollution chimique de sources agricoles et industrielles est également la cause de certaines formes de cancers, comme les leucémies. La deuxième classe d’affections provient des organismes aquatiques, tels que des vers, qui passent une partie de leur vie dans l’eau et une autre en tant que parasites. Bien que ces maladies ne soient généralement pas mortelles, elles empêchent les personnes atteintes de vivre normalement, et diminuent leurs capacités de travail. Les plus connues sont la cécité des rivières et la bilharziose, qui contamine 88 millions d’enfants de moins de 15 ans chaque année. Viennent enfin les maladies dues aux vecteurs liés à l’eau, tels que les moustiques et les mouches tsé-tsé. Le paludisme, la fièvre jaune, la dengue et la maladie du sommeil sont les plus répandues. Le manque d’eau engendre également des maladies. La tuberculose est plus fréquente dans des régions où l’eau est rare et les systèmes d’assainissement faibles. La difficulté à se livrer à de simples mesures d’hygiène, comme se laver les mains avant de préparer le repas, aggrave le risque de transmission de maladies diarrhéiques, qui causent la mort de 6 000 personnes chaque jour.

Sur l’agriculture. Elle mobilise environ 85 % de l’eau consommée en Afrique (70 % dans le monde) et fait vivre les deux tiers de ses 650 millions d’habitants. Mais elle n’entre que pour un tiers dans le total de la richesse produite par le continent (le total des PIB) dans une année. Contrairement au reste du monde, la production alimentaire par Africain a chuté depuis quarante ans. Si les conséquences du réchauffement climatique se confirment, les agriculteurs vont devoir faire face à des inondations ou des épisodes de sécheresse appelés à s’aggraver. De quoi bouleverser les économies locales et compromettre le développement. Les récoltes de première nécessité comme le blé ou le maïs pourraient voir leur production chuter suite à l’augmentation des températures. D’après certains experts, « le riz pourrait disparaître à cause de l’augmentation des températures dans les tropiques ». Une simulation réalisée pour l’Ouganda d’une augmentation de la température de seulement 2 °C, montre que les seules les zones montagneuses les plus élevées continueraient à produire du café, les autres étant devenues trop chaudes. De quoi accélérer le mouvement d’abandon des zones rurales et grossir un peu plus des mégapoles déjà surchargées.

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