L’ami américain
Un milliard de dollars. C’est la somme que les États-Unis se sont engagés à verser à Monrovia pour les années 2004-2006, dans le cadre de la reconstruction du Liberia. Un montant certes conséquent pour un pays où tout est à remettre sur pied et qui ne disposait l’an dernier que d’un budget de 80 millions de dollars. Cette enveloppe paraît pourtant bien insuffisante au regard de ce que pèse la puissance américaine et de ses relations très anciennes avec Monrovia. Créé en 1822 par une société de colonisation pour y installer des esclaves noirs libérés, le Liberia entretient un lien historique privilégié avec les États-Unis.
En ce début d’année, le pays tente de se remettre de quinze années de guerre civile qui ont ravagé la quasi-totalité de ses infrastructures, à commencer par ses réseaux électriques et d’adduction d’eau. L’étude des principaux indicateurs économiques et sociaux ne permet pas le doute : tout reste à faire et la bourse devra être bien garnie. Rien d’étonnant, donc, à ce que la nouvelle présidente libérienne, Ellen Johnson-Sirleaf, affirme vouloir resserrer les liens avec l’Oncle Sam, dans l’espoir d’obtenir rapidement un soutien financier plus conséquent de Washington, comme elle l’a confié au quotidien américain USA Today le 24 janvier.
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