La prière des absents
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
En privé, les Arabes présents à Barcelone ont beaucoup reproché à la présidence britannique de l’UE de n’avoir pas invité les présidents syrien et libanais (les deux pays étaient respectivement représentés par Farouk al-Chareh, ministre des Affaires étrangères, et Fouad Siniora, chef du gouvernement), alors que Hoshyar Zebari, le chef de la diplomatie irakienne, dont le pays n’est pas riverain de la Méditerranée, était présent.
En évitant de se rendre à Barcelone, certains chefs d’État arabes ont voulu montrer leur manque de motivation pour un processus dont ils ne voient plus vraiment l’utilité. D’autres ont manifestement préféré ne pas avoir à répondre à des questions gênantes sur la situation dans leurs pays respectifs. Plusieurs, en revanche, avaient de bonnes raisons. C’est le cas de l’Algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Paris, et de l’Égyptien Hosni Moubarak, retenu par les élections législatives dans son pays. Quant au roi du Maroc, il était en tournée asiatique. Côté israélien, Ariel Sharon et Silvan Shalom, son ministre des Affaires étrangères, avaient eux aussi d’autres chats à fouetter, la crise politique déclenchée par le premier (démission du Likoud et création d’un parti « centriste ») requérant toute leur attention.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise