Europe : besoin d’étrangers

Publié le 4 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

Regarder la démographie européenne, c’est reconnaître qu’il existe un besoin. Si l’Europe des vingt-cinq n’ouvre pas ses portes, la population âgée de 20 à 40 ans déclinera de 17 % d’ici à 2025, celle de 40 à 60 ans stagnera, tandis que celle âgée de plus de 65 ans augmentera de 34 %. On peut, bien sûr, faire des progrès de productivité ou augmenter l’âge de la retraite, mais il y a peu de chances pour que cela suffise à préserver la capacité de production et de croissance de l’Union.

Il existe une solution qui consiste à faire appel à de la main-d’oeuvre étrangère. Les projections démographiques indiquent que plus de 21 millions de personnes supplémentaires seraient nécessaires d’ici à 2025 pour conserver une population active identique. Or il se trouve que dans son voisinage proche l’Europe dispose dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient d’un réservoir d’une population jeune et formée, confrontée à un risque de chômage important. Au Maroc, par exemple, 75 % des femmes au chômage sont diplômées d’université, et les étudiants sortant de l’enseignement supérieur doivent attendre entre un et trois ans avant de décrocher leur premier contrat.

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Il faut se départir de l’image de la migration familiale des années 1960-1970. Les pays d’Afrique du Nord ont connu leur transition démographique, la fécondité a baissé et, aujourd’hui, le migrant est souvent un individu seul ou appartient à une famille restreinte. En fermant les frontières européennes, on incite les élites de ces pays à traverser l’Atlantique pour rejoindre le Canada ou les États-Unis, car ces pays ont conservé des politiques beaucoup plus ouvertes.

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