Visas fantômes

Publié le 4 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

La suspicion des consulats français frapperait-elle indistinctement chômeurs et élus ? C’est ce que prétendent sept maires camerounais (parmi lesquels ceux de Ngaoundéré et de Garoua Ier, ainsi que le délégué de la communauté urbaine de Maroua) qui avaient prévu de se rendre en Corée du Sud avec la compagnie Air France, via l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, pour participer, du 28 au 31 octobre, au IIe congrès mondial de l’Organisation des cités et gouvernements locaux unis. Et qui ont finalement dû transiter par Zurich, Munich et Shanghai, avec Suisse Air International, et – miracle – sont quand même arrivés à temps à destination. Les maires concernés assurent que le consulat général de France à Yaoundé a refusé de leur délivrer un visa de transit, obligatoire pour les Camerounais.
C’est au cours du congrès que l’affaire a été révélée. Les Français ayant décidé de réunir les édiles francophones, Berthe Aleokol, maire de Messok, a pris la parole pour raconter sa mésaventure. Six de ses collègues étaient, semble-t-il, dans le même cas. Ensemble, ils ont adressé une lettre à Bertrand Delanoë, maire de Paris et nouveau président de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), pour déplorer l’attitude « humiliante » des agents consulaires français et demander à leur correspondant d’intercéder en leur faveur « pour que ce genre de désagrément ne soit plus qu’un triste souvenir ». De fait, le 31 octobre, Delanoë est intervenu, par courrier, auprès de Nicolas Sarkozy.
Mais le Quai d’Orsay soutient que le consulat général ne conserve « absolument aucune trace » de ces demandes et précise que d’autres maires camerounais qui se rendaient en Corée du Sud pour la même raison ont obtenu sans problème leurs visas de transit par Paris. À suivre.

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