Un accord Sonatrach-GDF ?

Publié le 4 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

« Les deux parties sont prêtes à signer. » En visite à Paris les 29 et 30 octobre, Chakib Khelil, le ministre algérien des Mines et de l’Énergie, a confirmé que Sonatrach et Gaz de France (GDF) étaient arrivés à un accord global en deux volets. Le premier porte sur la prolongation du contrat d’approvisionnement de l’opérateur français, qui arrive à échéance en 2013. Sonatrach s’est engagée à continuer de lui fournir du gaz jusqu’en 2019. En 2006, le gaz algérien représentait 14,8 % des approvisionnements de GDF. Selon Chakib Khelil, Sonatrach a obtenu une augmentation des volumes livrés et une révision des prix « tenant compte du marché », qui n’a pas été révélée. Selon Alger, le second volet de l’accord concerne le gisement de Touat. Le ministre algérien s’est montré confiant pour qu’il soit exploité d’ici à 2012, GDF ayant terminé la phase d’exploration du site et soumis un projet de développement. De son côté, l’entreprise française refuse de confirmer.
Venu à Paris préparer la visite à Alger, en décembre prochain, du président Sarkozy, Khelil a rencontré la ministre française de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, Christine Lagarde. Il en a profité pour réaffirmer la nouvelle politique commerciale algérienne, qui n’est plus de nouer des partenariats avec des sociétés étrangères, mais de « coopérer » avec elles. Il a par ailleurs confirmé l’intention de Sonatrach de créer une filiale française pour commercialiser son gaz, comme elle le fait en Espagne avec Sonatrach Gas Comercializadora. Une ambition qui va toutefois à l’encontre de la volonté de l’Union européenne d’interdire les filiales de compagnies d’hydrocarbures étrangères en Europe
« Les entreprises françaises sont les bienvenues en Algérie », a martelé Khelil, qui souhaiterait qu’elles « soient plus agressives » même s’il n’a, rappelle-t-il, aucune préférence quant à la nationalité des opérateurs économiques qui s’implantent dans son pays. Il s’est par ailleurs réjoui qu’Alstom ait répondu à l’appel d’offres pour la construction de deux centrales électriques. En concurrence avec l’américain General Electric, elle devrait savoir si elle a gagné le marché « d’ici au 20 novembre ».
Le mot « partenariat » a quand même été évoqué par le ministre : Areva, le géant nucléaire français, devrait signer un contrat avec l’Algérie pour mettre en place un institut de génie nucléaire. L’événement pourrait intervenir lors du voyage de Nicolas Sarkozy à Alger. Mais la construction de la première centrale nucléaire algérienne n’aura, elle, pas lieu avant « au moins quinze ans ».

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