Partenaire particulier

Grâce aux investissements étrangers, le pays entend bien continuer sur le chemin de la croissance. Et faire baisser un taux de chômage encore très élevé.

Publié le 4 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Libéralisation, modernisation. Tels sont les deux maîtres mots de la politique économique menée ces vingt dernières années en Tunisie. À partir de 1987, le gouvernement a opté pour le développement d’une économie de marché. Résultat, les grands déséquilibres internes et externes ont été maîtrisés, la dette extérieure reste raisonnable et la croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) atteint en moyenne les 4,5 %.

Économie de marché, certes, mais économie mondiale également. Le 17 juillet 1995, le pays a signé un accord d’association avec l’Union européenne (UE) qui prévoit la suppression progressive des barrières douanières d’ici à 2008. Dans le même temps, deux zones de libre-échange sont créées à Zarzis, (Sud-Est) et à Bizerte (Nord). La première est spécialisée dans le secteur pétrolier, la seconde dans l’industrie et la construction navale. Au cours de cette période, marquée par de profondes réformes, le IXe Plan de développement (1997-2001), placé sous le signe de la « mise à niveau », constitue une étape décisive pour préparer le pays aux défis de la mondialisation. Le PIB de la Tunisie a augmenté de 4,1 % par an en moyenne, avec 6 % enregistrés en 2004, 4,2 % en 2005 et 5,8 % en 2006, en dépit de l’intensification de la concurrence internationale et de la flambée des prix du pétrole.
Pour continuer sur cette voie, les autorités ont misé – et misent encore – sur l’investissement extérieur. L’objectif est alors de faire de la Tunisie un site privilégié des partenaires étrangers. Là encore, les efforts se sont révélés payants. Occupant déjà une place honorable dans les précédents rapports sur la compétitivité mondiale publiés chaque année par le Forum économique mondial de Davos, la Tunisie réalise son meilleur score en 2006 puisqu’elle gagne sept places dans le classement 2006-2007 établi selon l’Indice de compétitivité globale (GCI), passant ainsi de la 37e à la 30e position sur quelque 125 économies examinées. La Tunisie devient alors le premier pays du continent – devant l’Afrique du Sud (45e) et le Maroc (40e) – et dans le monde arabe – devant les Émirats arabes unis (32e) – en termes de compétitivité. De 1990 à 2005, les investissements directs étrangers (IDE) sont passés de 78 millions de DT (44,25 millions d’euros) à environ 1 milliard de DT (2,7 % du PIB). Plus de 32 % des montants investis l’ont été dans les industries manufacturières, 38 % dans l’énergie, 22,4 % dans les services et 1,3 % dans les activités agricoles. En 2006, les entrées d’IDE ont atteint le montant record de 4,3 milliards de DT, soit une hausse de 320 % par rapport à 2005. Un volume qui correspond aux investissements cumulés des quatre années précédentes.

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Ce sont les pays de l’UE qui constituent la principale source des investissements extérieurs, avec un total de 2 800 entreprises étrangères à participation européenne ayant généré 300 000 emplois. La France se classe au premier rang avec 1 100 entreprises totalisant 95 000 postes. En 2006, le PIB atteint 36,5 milliards de DT, soit une hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente.
Pour l’année 2008, le gouvernement tunisien prévoit un taux de croissance de 6,1 %, selon les prévisions du budget de l’État. Les priorités portent sur l’exécution de grands projets destinés à l’amélioration du climat des affaires et, surtout, sur la création d’emplois. La baisse du taux de chômage, qui s’élève à 14,2 % de la population active, constitue l’un des plus grands défis des années à venir. D’autant que de nombreux jeunes diplômés arrivent chaque jour sur le marché de l’emploi.

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