Ce que va faire l’Eufor ?
De passage à Jeune Afrique pour expliquer en détail l’« Opération militaire dans un cadre humanitaire » que l’Union européenne entend démarrer fin novembre dans l’est du Tchad et le nord de la Centrafrique – une opération dont on assure à Paris qu’elle n’est pas remise en cause par le scandale de l’Arche de Zoé (voir p. 67-69) -, le général français Jean-Philippe Ganascia a défini ce que seront les règles d’engagement de ses troupes. Pas d’opérations conjointes avec les forces armées régulières tchadiennes et centrafricaines, pas d’interventions contre des groupes rebelles clairement répertoriés comme partie prenante au processus politique, mais usage de la force vis-à-vis des Djandjawids, coupeurs de route, voleurs de bétail et « tout groupe armé susceptible d’agresser les civils ». Le général Ganascia, saint-cyrien et ancien légionnaire parachutiste de 54 ans, qui commandera l’opération sur le terrain à partir d’un double QG (N’Djamena et Abéché, avec points d’appui à Birao et Ouandja en Centrafrique), aura à sa disposition entre trois mille et quatre mille hommes, des Français à 50 %, le reste étant composé d’Irlandais, de Polonais et d’Espagnols. Ces troupes bénéficieront de la logistique aérienne et du renfort ponctuel des éléments (français eux aussi) du contingent Épervier. Mais les deux opérations sont évidemment distinctes.
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