Algérie : Bouteflika aux petits soins

Publié le 4 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

Le président Abdelaziz Bouteflika met, selon la presse algérienne, un soin particulier à préparer la visite de Nicolas Sarkozy à Alger, du 3 au 5 décembre. Au mois d’octobre, trois de ses ministres, Yazid Zerhouni (Intérieur), Hamid Temma (Industrie) et Chakib Khelil (Énergie), ont été dépêchés dans la capitale française.
Le premier a évoqué avec son homologue, Michèle Alliot-Marie, la coopération sécuritaire. Le deuxième, dont la présence à Paris coïncidait avec celle de Sarkozy au Maroc, s’est efforcé de rassurer ses interlocuteurs : « Non, l’Algérie n’a pas pris ombrage de la décision de Renault de s’implanter au Maroc. Oui, les perspectives de la coopération économique entre les deux pays sont excellentes, comme en témoigne la décision de Total d’investir 3 milliards de dollars dans l’industrie gazière algérienne. » Quant au troisième, il s’est entretenu avec Jean-Louis Borloo (Environnement) et Christine Lagarde (Économie et Finances) de la consolidation des relations entre Sonatrach et Gaz de France (GDF).
Apparemment, Khelil a obtenu des Français tout ce que les Espagnols lui refusent : la reconduction des accords commerciaux pour six ans (au lieu de vingt ans, comme il est d’usage dans le secteur), une augmentation des prix du gaz et l’acquisition par Sonatrach de nouvelles capacités de stockage dans un terminal de GDF, en Bretagne. S’agissant du nucléaire, Français et Algériens s’acheminent vers un accord de coopération globale, avec un volet important consacré aux ressources humaines et à la sécurité des sites et des déchets industriels.
Pour l’heure, la diplomatie est un peu reléguée au second plan. Sans doute Bouteflika évitera-t-il d’aborder avec son invité les questions qui fâchent : le dossier du Sahara occidental et la question du « devoir de mémoire ».

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