Soleil de poche : pas avant 2035

Publié le 4 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Domestiquer l’énergie inépuisable du Soleil : l’idée mobilise d’importantes équipes de recherche dans le monde depuis les années 1950. Les processus de fusion thermonucléaire – à distinguer de la fission nucléaire utilisée dans les centrales nucléaires en fonctionnement – ont lieu à l’état naturel au sein des étoiles. Les militaires savent utiliser ce principe pour fabriquer des bombes. Son application civile est loin d’être maîtrisée, sachant qu’il faut arriver à maintenir un mélange gazeux à plus de cent millions de degrés et à absorber l’émission des neutrons de très haute énergie produite par les réactions de fusion. Aucun matériau connu ne résiste longtemps à une telle irradiation.

Sur ce sujet ambitieux, la fin de la guerre froide a permis de déboucher sur une coopération scientifique internationale et la construction d’un réacteur thermonucléaire expérimental international (Iter) à Cadarache, en France. Cet outil de recherche servira à démontrer la faisabilité de la fusion. Il devrait être opérationnel à partir de 2014 et exploité pendant vingt ans. Le budget global du projet, estimé à quelque 10 milliards d’euros, est partagé entre l’Union européenne, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, le Japon et la Russie. Le successeur d’Iter, qui serait construit entre 2025 et 2035, sera en revanche un prototype industriel qui pourrait produire de l’électricité. Et après 2050, la première génération de réacteurs industriels à fusion pourrait voir le jour.

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