Palaces parisiens : la France perd les clefs

Tous les hôtels de luxe sont passés aux mains de groupes étrangers. Dernier en date : le mythique Crillon.

Publié le 4 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Le luxe n’est plus l’apanage des Français. À preuve, tous les palaces parisiens sont passés aux mains de groupes étrangers. Dernier fleuron hôtelier à avoir quitté le giron hexagonal : le mythique Crillon. En juillet dernier, la famille Taittinger, qui avait fait fortune dans les champagnes, a cédé ses activités au fonds d’investissement américain de Barry Sternlicht, Starwood Capital.
Les autres palaces – selon les critères établis, il y en aurait six en France, et tous sont situés à Paris – avaient déjà été rachetés dans les années 1990, en pleine crise immobilière, par des milliardaires du Golfe. Le sultan du Brunei s’était ainsi offert le Meurice tandis que son frère, le prince Jefri, s’installait au Plaza-Athénée. Quant au célèbre George V, il devient la propriété du prince saoudien Al-Walid Ibn Talal en 1996. De colossaux travaux sont alors entrepris. Al-Walid injecte 114 millions d’euros pour embellir les suites du George V et créer une immense piscine au sous-sol. Puis le prince confie la gestion de ce joyau restauré à la chaîne canadienne Four Seasons, dont il détient 25 %. Le Meurice et le Plaza, désormais gérés par Dorchester, le groupe hôtelier du sultan du Brunei, sont également modernisés. Résultat : leur chiffre d’affaires a doublé en dix ans. À côté, le Ritz fait grise mine. Racheté par le businessman égyptien Mohamed al-Fayed en 1979, l’hôtel de la Place Vendôme n’a pas été restauré depuis une quinzaine d’années. D’ailleurs, il est à vendre. Avis aux amateurs… français peut-être ?

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