Le spleen des gosses de riches

Publié le 4 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Présenté, avec un succès mitigé, au dernier Festival de Cannes, Marock est le premier long-métrage de Leïla Marrakchi. Dans ce teen-movie largement autobiographique, la réalisatrice, aujourd’hui âgée de 30 ans, décrit, à travers l’histoire de Ghita et de ses copains de terminale, la jeunesse dorée marocaine, entre villas de luxe, piscines privées et boîtes de nuit branchées. Ces jeunes gens reçoivent une éducation laïque, se font conduire au lycée français par le chauffeur de papa, ne parlent que la langue de Molière et ne portent que des vêtements de marque dernier cri. Ils hantent les clubs privés comme le Sun ou le Cercle amical français et se trémoussent avec grâce sur le dance-floor du Pacha ou du Comptoir Paris-Marrakech. Jamais ils ne s’aventurent hors de leur enclave dorée, dans l’enfer de la grande ville. Bref, cette microsociété « déjantée et schizophrène », comme dit Marrakchi, est complètement coupée des réalités du pays.
Pourtant, tout n’est pas rose pour ces gosses de riches. Ils ont beau être à l’abri des difficultés matérielles, leurs angoisses n’en sont pas moins bien réelles. Ils constituent même la clientèle privilégiée des « psys » de tout acabit. Diagnostic le plus fréquent : spleen chronique.

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