La leçon de Mahmoud Darwich

Publié le 4 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Le poète palestinien Mahmoud Darwich s’est imposé, parfois malgré lui, comme la voix de son peuple. Son oeuvre est l’expression de sa déchirure personnelle en même temps que celle d’une blessure collective. À Ramallah, où il vit désormais après de longues années d’exil, Mahmoud Darwich a reçu la journaliste Laure Adler pour un entretien, qui sera diffusé sur TV5 le lundi 12 septembre à 21 heures.

Dans cette émission intitulée L’Invitation au voyage, l’un des plus grands poètes contemporains du monde arabe ouvre une fenêtre sur son monde intime. Conscient de la force des mots en même temps que de leurs limites, digne et humble, lucide mais jamais résigné, il raconte le double enfermement politique et poétique – dans lequel l’a plongé le conflit israélo-palestinien sans anéantir en lui l’espoir de paix et de justice.

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À travers une discussion avec son ami Elias Sanbar (qui est également le traducteur de ses oeuvres en français), et ses confidences tout en pudeur et en retenue, il nous offre un rare moment d’émotion et une pure leçon de poésie. « Le patriotisme s’éteint avec l’avènement d’une patrie universelle. Les petites identités disparaissent et nous devenons tous citoyens d’une terre unique », déclare Mahmoud Darwich à Laure Adler. Et lorsqu’il rappelle que le mot arabe bayt signifie à la fois « maison » et « vers de poésie », on devine alors que sa vraie patrie est la poésie qui seule, par la magie du verbe, peut ressusciter une époque à jamais révolue et reconstruire un monde brisé. Celui du village de son enfance, le jardin de sa maison avec la margelle du puits, le cheval attaché au mûrier, l’ombre tutélaire du figuier… Le paradis perdu !

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