Pas si méchant

Publié le 4 juin 2006 Lecture : 1 minute.

Audi s’est trompé. La marque allemande croyait que son Allroad, break A6 surélevé et doté d’une transmission intégrale, allait répondre aux goûts d’un public de plus en plus attiré par les 4×4 routiers. Ainsi, contrairement à Mercedes et BMW, elle a manqué le train des SUV. Arrivé le dernier dans ce segment, le Q7 devait frapper fort pour entrer. De fait, son style tranche avec l’élégance discrète revendiquée par Audi. Sa face avant paraît guerrière, et ses mensurations ne l’aident pas à passer inaperçu : le Q7 est le plus long (5,09 m) des SUV. Il en profite pour offrir deux sièges rétractables au troisième rang. Audi a toutefois l’honnêteté de préciser qu’en configuration sept places les occupants des sièges arrière ne doivent pas mesurer plus d’1 m 60 !
Le Q7 limite sa gamme à deux moteurs : un V6 diesel, un V8 essence. Et n’offre qu’en finition Avus la suspension pneumatique (garde au sol variant de 16,5 à 24 cm) qui figure sur tous les Allroad. À l’évidence, le Q7 n’a pas voulu laisser filer ses tarifs : il affiche, en version 3.0 TDI, un prix inférieur à celui du VW Touareg ! Vu son poids (2 295 kg), le Q7 ne prétend pas à des accélérations de lévrier : 9,1 secondes de 0 à 100 km/h. Et son gabarit lui interdit de s’aventurer sur les pistes étroites. ?En fait, ses valeurs sont pacifiques : confort, habitacle élevé, espace intérieur, modularité, qualité de finition, coffre gigantesque. Alors pourquoi a-t-il revêtu une cuirasse si agressive ? Parce que c’est ainsi que le public aime les 4×4 à vocation routière

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires